Et si l’heure n’était plus aux marches blanches et aux bougies ? Plaidoyer pour l’action face à l’horreur.
« Pour que le mal triomphe seule suffit l’inaction des hommes de bien » E. BURKE
Comment avons-nous pu être aussi aveugles ? Aussi naïfs ? Comment avons-nous pu croire une seule seconde que nous allions arriver à abattre l’islamisme à travers l’inaction ? Ce texte ne sera pas de ceux qui appellent à l’espoir et à la réconciliation. Car nous avons porté des œillères trop longtemps ; trop longtemps pour croire que nous allions régler le problème à grands coups de vivre ensemble et de lois contre le séparatisme. Nous ne céderons rien. Jamais nous ne nous résoudrons à cohabiter avec la barbarie, jamais nous ne tolérerons les effusions de sang aux noms d’idées, quelles qu’elles soient. Laissons la pourriture sociétale hurler dans son caniveau relativiste « Il ne ne faut pas chercher la provocation !», «Pas d’amalgame », « Vous n’aurez pas notre haine », « Je condamne fermement ». Rangez vos bouquets de fleurs, vos bons sentiments et vos larmes virtuelles. Vous ne saisissez pas que vous passez complètement à côté de ce qui se joue juste devant vos yeux. Ils n’auront pas votre haine ? On en est là ? Il faut quoi pour avoir votre haine alors ? Qu’on rassemble une foule de « mécréants » au Vel d’Hiv pour les déporter ? Nous ils ont notre haine, ils ont notre colère, et sans cette colère nous n’arriverons jamais à nous débarrasser d’eux.
Ce texte ne sera pas de ceux qui appellent à l’espoir et à la réconciliation.
Le temps n’est plus aux marches blanches et aux bougies. On n’a pas chassé les nazis de France avec des hashtags et des discours plats. Car oui les islamistes sont comparables aux nazis : totalitaires, violents, obscurantistes, conquérants, etc. Quant à la division, la seule qui existe aujourd’hui, et qu’il est important d’établir clairement, est entre ceux qui veulent vivre en France selon nos lois, et ceux qui veulent voir mourir l’idée d’une France libre. Et ces derniers n’ont rien à faire en France ; rien.
Nos adolescences nous ont presque habitués à voir chaque année un nouvel attentat, et chaque année les mêmes réponses plates qui ne répondent en rien au problème. Combien d’autres enfants, femmes, hommes, journalistes, policiers, professeurs, prêtres, devront encore mourir à cause de notre couardise devant l’action ? La gesticulation et l’illusion d’action politique a fait son temps.
Les islamistes sont comparables aux nazis.
A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Car cela en est bien une, de situation exceptionnelle. Faisons un rapide résumé : parcequ’un professeur d’histoire au collège a donné un cours sur la liberté d’expression en utilisant des illustrations de Charlie hebdo, il a été la victime d’une cabale regroupant parents d’élèves musulmans, imams, associations musulmanes et fonctionnaires de l’éducation nationale. On a divulgué ses informations sur internet, sa hiérarchie a refusé de le soutenir, on l’a accusé d’islamophobie. Les mêmes qui étaient tués en 2015 pour avoir montré des caricatures le sont encore aujourd’hui. Nous n’avons rien réglé.
Alors maintenant l’heure est aux actes. La liberté est un combat, un combat féroce, où les forces idéologiques finiront de toute façon pour s’éclater les unes contre les autres dans un vacarme terrifiant, quoi que vous y fassiez. Ainsi vont les conflits, vous ne faites que retarder l’inévitable avec vos belles paroles larmoyantes. Plus nous attendons, plus nous prenons le risque que cet affrontement nécessaire ne dégénère en un grand charnier national. Mais je suis bon prince, je vous laisserai aller en première ligne pour tenter de négocier, il me tarde de voir la prise de conscience soudaine de vos beaux esprits « humanistes » avec un canon au fond de la trachée. Allez combattre avec vos crayons et votre « amour universel ». On ne combat pas le barbarisme le plus brutal avec des idées, des mots, encore moins des fleurs ou des grands plans sociaux et urbains. On le démembre, on le brise mentalement et physiquement. On fait bloc, et pas uniquement sur les plateaux télé en mimant un air sombre et sérieux.
Il me tarde de voir la prise de conscience soudaine de vos beaux esprits « humanistes » avec un canon au fond de la trachée.
Il est impératif de réaffirmer le principe de la liberté d’expression dans l’éducation nationale à travers la diffusion de ces caricatures dans les salles de classes dès cette semaine prochaine. Tous les élèves et parents qui trouveraient cela « islamophobe » sont invités à aller trouver un pays qui pratique encore le délit de blasphème pour y élire résidence. L’éducation républicaine c’est aussi l’apprentissage de la transgression, historiquement si chère à la gauche, que celle-ci soit sociétale, littéraire, philosophique ou religieuse. Apprendre à remettre en question nos croyances et l’objet de nos cultes, de la religion jusqu’à l’objet républicain, voilà le premier des impératifs pour une société apaisée. Il est également impératif de rendre illégales toutes les associations musulmanes présentant, selon les renseignements français, des liens de près ou de loin avec l’islamisme et notamment les Frères Musulmans. Il est impératif de s’assurer de la mise en place pour les juges de lignes directrices sur la détermination des peines encourues par les terroristes et leurs complices (à défaut de la peine de mort, les terroristes islamistes doivent passer le reste de leurs jours en prison). Il est urgent de s’assurer que l’islam en France ne tombe pas sous la seule influence de mouvements radicaux ; il est donc impératif d’établir le CFCM comme le seul représentant légitime des musulmans en France.
Les islamistes ne peuvent, pour une grande partie, pas être sauvés. Notre incapacité à agir vient du fait qu’il existe une telle faille entre nos esprits occidentaux modernes et les leurs que nous ne sommes pas à même de saisir les ressorts de ressentiment qui motivent leurs actions brutales. La question n’est pas la caricature religieuse, elle est bien plus englobante. C’est tout notre mode de vie qui est à l’origine de cette frustration, s’incarnant dans l’égorgement brutal et moyenâgeux comme outils de désinhibition. Céder sur notre droit à moquer les religions et leur prophète c’est petit à petit grignoter nos libertés constitutives. Nous devons refuser de cohabiter avec un système religieux ayant 500 ans de retard, sur le corps, la science, l’amour et la compréhension de l’homme. Vos petites bougies, vos drapeaux aux balcons et vos envolées lyriques sur la réaffirmation du principe de laïcité ne sont d’aucune utilité face au froid glacial d’une lame tenue par un individu dont le sentiment tribal se résume à la pensée suivante : « Toute critique de mon système de valeur est intolérable, je me dois de défendre mes croyances et si je meurs c’est en martyr, avec l’âme en paix. » On ne résonne pas la barbarie, on ne discute pas avec la pulsion vengeresse. Tout comme aucun violeur multirécidiviste n’a jamais pris subitement conscience de son comportement devant un collage féministe, aucune manifestation, aucune bougie, ne retiendra la lame de l’islamisme de trancher la jugulaire républicaine.
Les auteurs

Etienne Le Reun

Maxime Feyssac
J’adhère à plusieurs de vos propos. Mais quand vous ecrivez que « ceux qui veulent voir mourir l’idée d’une France libre. Et ces derniers n’ont rien à faire en France ; rien » mais que ces derniers sont français, vous faites quoi ? C’est bien là l’une des grandes limites de notre marge de manœuvre. Et oui le dialogue ne suffit pas, mais quand une partie de la population française ne comprend pas ce qu’est la liberté de blasphémer, Et ses implications, l’impasse est proche.
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